Anecdotes musicales
J'ouvre cette rubrique dans laquelle je vais essayer de rassembler les anecdotes ayant trait à la musique ou aux musiciens. Dans ma page consacrée à Vivaldi, j'ai déjà cité celle concernant Bach et Haendel, qui ont été rendus tout deux aveugles à 10 ans d'intervalle par le même chirurgien…
En voici d'autres, connues ou inconnues. Certaines sont sans doute apocryphes, mais c'est ce qui en fait parfois leur charme.
Bien entendu si vous en connaissez d'autres, la zone commentaire est à votre disposition
- Oratorio " la Création " de Haydn : c'est en allant l'écouter, le 24 décembre 1800, que le Premier consul Bonaparte a failli être victime d'une "machine infernale ", rue Saint-Nicaise à Paris.
- La critique la plus courte de l'histoire de la musique est celle de Schuman pour l'opéra " Le prophète " de Meyerbeer (1848) : †
- Chopin avait demandé pour ses funérailles que soit joué " Le Requiem de Mozart ". Or en 1849, les voix féminines n'étaient pas admises dans les chœurs des églises ( ! ). Il fallut demander une dérogation aux autorités religieuses, et les obsèques furent ainsi retardées !
- C'est également lui qui peu de temps avant de mourir avait demandé par écrit : « comme cette terre m'étouffera, je vous conjure de faire ouvrir mon corps pour que je ne sois pas enterré vif ».
- Le 11 janvier 1930 Ravel à la tête des concerts Lamoureux, dirige pour la première fois son Boléro. Dans les premiers rangs, une dame visiblement indignée s'écrie : " C'est l'œuvre d'un fou ! ". Après le concert, Ravel confiera à ses proches : " Celle-là au moins a compris ! "
La modestie de Karajan…
Augustin Dumay, violoniste, lui dit un jour, moitié plaisantant : 'Bonjour, Dieu'. .. pour s'entendre répondre : 'Vous êtes le premier qui ait eu le courage de me le dire en face' !
Les trois funérailles de Franz-Joseph Haydn
Quand Haydn décède le 31 mai 1809, Vienne est en état de siège et quasiment occupée par les troupes napoléoniennes.
D'aucuns prétendent même que ceci aurait causé tant de chagrin au compositeur, que sa santé déjà chancelante aurait été définitivement compromise...
Toujours est-il, que malgré la présence d'un détachement de l'armée impériale à ses funérailles, envoyé par Napoléon Ier (qui connaissait déjà Haydn - voir plus haut -), Haydn est enterré à la « sauvette » dans un cimetière viennois.
Un peu plus tard,(1820) la situation étant redevenue plus calme, on décide de transférer les restes de Haydn dans la ville d'Eisensadt, capitale du Burgenland, dans laquelle il a travaillé de très nombreuses années lorsqu'il était au service des princes Estherhazy, seigneurs des lieux.
Lorsqu'on ouvre son cercueil avant le transfert de ses restes : stupeur, il manque la tête du célèbre compositeur !!!
Il faut dire qu'à l'époque, nous étions en pleine période d'engouement pour la phrénologie, une pseudo-science du XIXème siècle, qui établit des relations entre la forme du cerveau et les capacités intellectuelles. On suppose donc qu'un de ces phrénologues, au moins convaincu du génie du compositeur, a profané la tombe pour s'emparer du crâne dans le but de l'étudier...
Il faudra attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour se mettre enfin la recherche de la tête de l'illustre compositeur.
C'est enfin en 1954 que l'on a la certitude de l'avoir retrouvée.
L'État autrichien organise alors une cérémonie officielle en très grande pompe pour replacer cette partie du corps disparue depuis près de 150 ans...
Voilà pourquoi ce célèbre compositeur aura eu trois funérailles...