Rondes et chansons de France n° 5

  • Date de parution :1958
  • Format : 45 tours/17 cm
  • Référence : E1E 9104
  • Interprètes : Lucienne Vernay (LV) et les Quatre Barbus (QB)
  • Illustrations : Guy - Gérard Noël



Pochette qui pourrait laisser accroire que le disque est consacré aux chants de Noël.
En fait, seuls les trois premiers titres relèvent de ce temps de nativité.

Face 1 – Plage 1 : Mon beau sapin (QB)

Chant de Noël allemand dont le titre original est « O Tannenbaum ». Son origine remonte au XVIe siècle, mais la forme que nous lui connaissons date de 1825. La version actuelle a été composée et écrite par Ernst Anschütz , professeur et organiste à  Leipzig.
À noter que la version chantée ici est celle « officielle » dans sa traduction française. Le texte original allemand ne fait aucune référence à Noël et encore moins à un « Saint anniversaire ». Ce qui lui a valu d’être promu comme « chant officiel » de Noël par le troisième Reich dans sa politique de déchristianisation.

Face 1 – Plage 2 : Nuit étoilée (LV/QB)

Chant de Noël cette fois-ci religieux dont je n’ai pas réussi à retrouver l’auteur…
Par contre la musique a été composée par l'organiste autrichien Franz Xaver Gruber en 1818. Il s’agit bien évidemment de « Stille Nacht », en français « Douce Nuit ».

Face 1 – Plage 3 : Les Rois Mages (QB)

« La marche des rois » en est le titre exact. À l’inverse du précédent on connaît bien l'auteur, mais une incertitude demeure quant au compositeur. Ce cantique a été écrit pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle par l’abbé Domergue, curé d’Aramon (village du Gard actuel). Il était destiné à être chanté sur la musique de la « Marche des régiments de Turenne » qui aurait été composée par Jean-Baptiste Lully. Mais ceci reste au stade de la supposition.
Le thème a servi à Georges Bizet pour son opéra « L’Arlésienne ».
J’apprécie très particulièrement cette interprétation par les Quatre Barbus qui nous change de celles avec les sempiternels chœurs d’enfants.

Face 1 – Plage 4 : Ainsi, font, font… (LV/QB)

Comptine qui faisait déjà partie de ma culture musicale avant même ce disque, puisque c’était « le dernier recours » de mes parents et grands-parents en cas de gros chagrin…
Son origine remonte au XVe siècle, et il ne s’agissait pas alors de marionnettes, mais de gentes demoiselles

Face 2 – Plage 1 : Je suis un petit garçon (LV/QB)

Même pas le début d’une explication de son origine ! Étant donné son orientation moralisatrice, on pourrait la situer entre le milieu du XVIIIe siècle et la fin du XIXe siècle…
Si quelqu’un a une autre précision, elle est la très bienvenue !

Face 2 – Plage 2 : Il y a des roses blanches (LV)

Ici aussi, origine inconnue pour cette chanson « horticole ». On y retrouve le symbole de la pureté. Très belle interprétation de Lucienne Vernay.
 

Face 2 – Plage 3 : Gentil coquelicot (LV/QB)

Encore une chanson où il est question de fleurs. Celle-ci nous vient de Touraine au moment du règne de Louis XV.
Les puristes de la grammaire font d’ailleurs remarquer au sujet de cette chanson que l’on devrait dire « je suis descendue dans mon jardin » et non « j’ai descendu dans mon jardin ». Ce à quoi je ferai gentiment remarquer que cette chanson a plus de 250 ans, et que je doute fort que notre langue n’ait pas évolué depuis…
 

Face 2 – Plage 4 : Ah ! Vous dirais-je maman (LV/QB)

Au départ, un poème d’amour anonyme dont voici la première strophe :

Ah ! vous dirai-je, maman,
Ce qui cause mon tourment ?
Depuis que j'ai vu Clitandre,
Me regarder d'un air tendre ;
Mon cœur dit à chaque instant :
« Peut-on vivre sans amant ? »

 
Poème vite parodié avec les paroles présentant les tourments des enfants. Parodie également « parodiée » avec la variante : Quand trois poules vont aux champs.
Curieusement la version chantée ici par Lucienne Vernay et les Quatre Barbus est un mélange des deux. Une première, sans doute jamais renouvelée ! Elle s’explique cependant assez aisément. La seconde strophe (la parodie de la parodie) est une caricature de la logique. Il n’est donc pas étonnant que les premier et troisième couplets viennent se lamenter sur l’obligation d’apprendre la raison !…
Personnellement, pendant des années, je n’ai chanté bien évidemment que cette version.
La mélodie apparaît en 1740 et trouve son origine dans un morceau populaire de vielle à roue (encore !). Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas Mozart le compositeur. Il s’est servi de cette mélodie pour composer 12 variations pour piano.

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Rondes et chansons de France Disque n° 6